Les cycles solaires

(source futura-sciences.com)

 

« La Nasa et la NOAA ont annoncé que le 25ᵉ cycle solaire de onze ans avait débuté après un minimum de l’activité solaire observé en décembre 2019. Le pic d’activité de ce nouveau cycle est attendu en juillet 2025. »

Le 25ᵉ cycle solaire

Depuis 1843, les astronomes savent que l’activité de notre Soleil varie selon un cycle de 11 ans. Le résultat d’un champ magnétique extrêmement complexe. Ce champ magnétique étant à l’origine des taches qui apparaissent à la surface de notre étoile au fil des mois, ce cycle est trahi par le nombre de ces taches visibles sur le Soleil.

 

La Nasa a indiqué que le Soleil avait entamé son 25ᵉ cycle d’activité de onze ans, après un minimum d’activité atteint en décembre 2019. Rappelons que l’activité du Soleil croît et décroît tous les 11 ans. Pour mesurer l’intensité et le niveau d’activité du Soleil, les scientifiques utilisent les taches sombres qui se forment à la surface de notre étoile. Tout comme le nombre de cratères d’impacts sert à dater les objets du Système solaire (à l’exception de la Terre), le nombre de ces taches est un indicateur, on ne peut plus fiable. En d’autres termes, quand le nombre de taches à la surface de l’astre est élevé, cela signifie que l’activité solaire est élevée. Et inversement, un faible nombre de taches traduit une faible activité solaire.

Les scientifiques de la Nasa et la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), réunis dans le Space Weather Prediction Center de la NOAA, s’attendent à ce que l’activité du Soleil augmente crescendo pour atteindre un pic d’activité prévu en juillet 2025. Mais, soulignent-ils, ce nouveau cycle solaire s’annonce au moins aussi faible que le cycle 24, voire plus faible. Forcément, la machine climatique terrestre, dont le moteur est le Soleil, sera impactée d’une manière ou d’une autre, mais sans qu’on soit capable de quantifier et de localiser précisément cet impact sur les variables climatiques.

 

Une prévision de cycle de plus en plus pertinente

Bien que situé à près de 150 millions de kilomètres de la Terre, l’intérêt de surveiller le Soleil est aussi nécessaire que de savoir quel temps il fera demain sur Terre. Cela dit, la mesure de cette activité n’est pas une tâche aussi facile qu’elle ne semble. Car si tout le monde sait compter des taches, le comportement de notre étoile est plus erratique qu’il y paraît, de sorte que les prédictions d’activité sont tout de même assez dures à réaliser. C’est pourquoi la Nasa et l’ESA sont engagées dans des programmes spatiaux et terrestres visant à mieux comprendre le fonctionnement du Soleil. Cela dit, la prévision de la densité d’activité du Soleil a son importance, car elle donne une idée approximative de la fréquence et l’intensité des tempêtes et autres sursauts d’activité.

 

Bien que le Soleil soit la source de la vie sur Terre, son activité n’est pas sans risque pour l’Homme. Elle influe directement sur le climat de notre Planète et peut avoir des effets graves sur l’activité humaine en perturbant la distribution d’énergie ou affectant le bon fonctionnement des satellites en orbite, surtout ceux évoluant sur des orbites élevées, pouvant créer des perturbations dans les communications et la fourniture des signaux Galileo et GPS. Quant aux astronautes en activité dans l’espace, une activité solaire excessive ou soudaine peut les exposer à des doses massives de radiations mortelles (destruction de globules rouges) au cours de leurs sorties extravéhiculaires.

 

Le champ magnétique qui génère les taches solaires s’inverse d’un cycle à l’autre. De quoi faire basculer l’orientation relative de la polarité des paires de taches solaires. C’est ce signe-là que les chercheurs indiens ont traqué sur des données fournies par l’Observatoire de la dynamique solaire (SDO).

 

DE NOUVELLES RÉGIONS MAGNÉTIQUES APPARAISSENT SUR LE SOLEIL AVEC UNE POLARITÉ OPPOSÉE À CELLE DU CYCLE 24. SUR LE HAUT DE L’IMAGE, LES TACHES NOIRES ET BLANCHES. LES PREMIÈRES TACHES SOLAIRES PRÉSENTANT LES POLARITÉS MAGNÉTIQUES CARACTÉRISTIQUES DU CYCLE 25 ONT MÊME COMMENCÉ À VOIR LE JOUR. SUR LE BAS DE L’IMAGE, LA LOCALISATION DE CES RÉGIONS À DES LATITUDES ÉLEVÉES (TRIANGLES ROUGES ET BLEUS), COMME C’ÉTAIT LE CAS AU DÉBUT DU

CYCLE 24 (PREMIERS CERCLES JAUNES). © IISER KOLKATA

Pas de minipériode glaciaire pour l'instant

Sur 74 régions observées, 41 présentent une orientation de polarité conforme au cycle 24. Ce qui signifie que les chercheurs ont identifié 33 régions avec une orientation conforme à une direction de champ attendue pour le cycle 25. Des régions actives à des latitudes plutôt élevées, qui plus est. Comme il est prévu que cela arrive en début de cycle.

Rappelons que le cycle 24 avait débuté en 2008. Il avait atteint son maximum en 2010 avant de tomber à son minimum en 2019. Le maximum du cycle 25 est attendu pour 2025. Mais la Nasa prévoit que ce cycle sera le plus faible que nous ayons connu depuis 200 ans. Plus largement, les chercheurs imaginent que les cycles pourraient s’affaiblir jusqu’à atteindre, entre 2050 et 2070, un minimum nommé minimum d’Eddy.

Or l’activité solaire a un impact sur le climat de notre Terre. Entre 1645 et 1715, à l’occasion de ce que les chercheurs appellent le minimum de Maunder, notre Planète a connu des températures particulièrement basses. Le nombre de taches sur notre Soleil était alors significativement plus faible que ce qu’il est aujourd’hui. Ainsi, certains annoncent que nous pourrions nous diriger à nouveau vers une sorte de mini-âge glaciaire. Mais les chercheurs d’IISER Kolkata sont formels : ce grand minimum, ce n’est pas encore pour maintenant. »

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